Les journalistes Matt Daniels et Kevin Beacham, du site Polygraph, sont les pros des infographies bien ficelées sur l’industrie du hip-hop : on se souvient surtout de celle-ci. La semaine dernière, ils en ont pondu une nouvelle qui retrace la succession et l’influence des labels de rap aux Etats-Unis, des années 80 à nos jours. Leur base de donnée : les performances de chaque artiste au sein du tout-puissant classement Billboard. Et le moins que l’on puisse dire, lorsqu’on fait bouger le curseur sur la frise chronologique, c’est que les choses ont bien changé.
Aujourd’hui, la concentration des labels est évidente (il y en a beaucoup moins qu’avant) mais leur taille et leur puissance a également bien diminué. Seul perdure le somme-toute assez récent Young Money (filiale de Cash Money), basé à la Nouvelle Orléans. Mais pour combien de temps encore ? L’article souligne justement que la capacité des réseaux sociaux à lancer des artistes de manière indépendante est telle que les labels pourraient bientôt être obsolètes. D’où leur affaiblissement, visible clairement sur l’infographie. À ce rythme, Drizzy ne va pas danser la bachata bien longtemps.