Après s’être intéressé à Jules Fauvey, le patron d‘Artjacking, on continue de vous faire découvrir ce collectif avec Ethyène. Signé il y a un an et demi, ce DJ originaire de Chalon Sur Saône brûle les étapes à seulement 18 ans. Avec des sets électroniques endiablés au côté des grands noms de la scène musicale, Ethyène commence à se faire un nom. L’occasion pour nous de le rencontrer et d’en savoir plus sur lui.
Pourquoi Ethyène ?
En fait je pense que c’est la question à laquelle j’aurai le plus de mal à répondre. Le choix de ce nom est assez récent et correspond à une réorientation artistique de ma part, vers un style beaucoup plus deep et lounge en opposition à ce que je faisais les années précédentes. Il s’agit d’une décision prise en commun avec le plus sexy de mes managers, Jules. A coté de ça, le nom est assez simple à retenir puisqu’il est calqué sur mon prénom. Après, je trouve le coup de la hyène assez « golri » aussi, cet animal est un peu le Jean Granon (notre graphiste) de la savane.
Tu t’es passionné pour le mix à quel âge ?
Assez jeune à vrai dire, vers 16 ans environ. Ca faisait un bail que j’écoutais pas mal de son, et complètement par hasard des mecs que je connaissais avaient chopé Reason (un logiciel de MAO). Je me suis alors essayé au jeu pour me marrer et la sauce a pris. J’ai donc commencé par la prod avant le mix, qui était un terrain assez inconnu pour moi. Je m’y suis mis sur le tard, en apprenant les bases aux côtés de mes collègues de chez Artjacking, l’excellent Rhaft par exemple, maintenant c’est même devenu un exercice que j’affectionne particulièrement. Et puis ça entretient toujours de chercher les sons au top à jouer en DJ set.
Quels sont tes influences ?
En fait je vais rectifier ce que j’ai dit pour la première question, c’est à celle-ci que j’aurai le plus de difficultés à répondre. En fait mes influences sont super variées, des vieux classiques New Wave comme Depeche Mode ou New Order aux producteurs actuels qui peuvent même faire des tracks totalement différents des miens, Bashmore, Mohawke, le tout en passant par des piliers de la techno, Oxia, Sascha Braemer ou encore Kalkbrenner. En réalité, je pense que tout ce qui t’as plu un jour t’influenceras à un moment donné dans ton travail de production, directement ou non. Après, moi si j’ai choisi de produire des trucs assez profonds, plus hypnotiques que physiques, c’est parce que c’est ce qui correspond le plus à ma personnalité et qui me fait ressentir le plus de trucs quand je compose.
Etre signé sur le label Artjacking, c’est un véritable tremplin pour toi ?
C’est une évidence. D’une part parce que j’y ai rencontré des mecs d’un grand talent, Aschenbecht, toujours Rhaft entre autres et que ca te tire indéniablement vers le haut d’être confronté aux releases de mecs de ce niveau. D’autre part parce que nos trois boss, Jules, Pierre et Jean, au delà d’être des icônes de mode et de sensualité sont d’excellents conseillers par rapport aux maquettes que je leur envoie. Pour finir, grâce au crew j’ai pu jouer avec de jolis noms de la scène actuelle,Teki Latex, Panteros666, Kavinsky, Dj Karve de The Town ou encore Château Marmont. Pour résumer, sans Artjacking je ne sais pas si je ferais toujours du son aujourd’hui, du moins de manière aussi impliquée. Merci et longue vie à la pie.
Tes projets ?
Alors le projet phare du moment est la sortie très proche de mon EP intitulé Secrets EP. Je pense sortir une mixtape d’été et m’ateller à la composition d’un second EP pour l’hiver prochain. Il me reste encore une date pour clôturer cette année à la fête de la musique à Chalon, en famille, chez nous.
Parle nous ton EP qui sort très prochainement.
Alors, comme je te l’ai dit avant, il s’appelle « Secrets EP », me demande pas pourquoi, c’est une longue histoire à raconter et ça risquerait de vite te gonfler. Il est composé de 4 tracks vaquant entre deep house, musique lounge, un peu techno aussi. J’en suis assez fier, car c’est vraiment un EP qui regroupe toutes les influences que j’ai pu avoir jusqu à ce que je suis devenu aujourd’hui. En plus de ça, j’ai vraiment essayé de raconter une histoire au fil des 4 titres basée sur le passage de l’enfance à l’age adulte, parce que c’est ce qu’on vit en ce moment, inspiré d’un super poème de Rimbeau dony je ne connais plus le titre. Après libre à chacun de l’interpréter comme il veut, j’espère juste qu’il fera voyager toutes les personnes qui l’écouteront, le plus loin possible et qu’il fera même bouger quelques têtes.
Pour finir, un mot pour ton boss Jules Fauvey ?
Jules, le mec qui est le compromis parfait entre Rick Ross, David Lynch, Colin McRae et Lorik Cana. Je le remercie pour tout ce qu’il a pu faire pour moi, je dirai pas mal de lui parce que sinon il va refuser la sortie de mon EP et cet interview n’aura pas servi à grand chose, c’est surtout pour toi que je le fais ahah . Je pense que Pierre et Jean seront vexés que tu n’aies pas demandé de mots pour eux, mais c’est votre histoire, moi je me mouille pas.