Le 19 octobre dernier, nombreux amateurs de rap français étaient à La Maroquinerie, à Paris. Et pour cause : HRZNS lançait sa saison 2016/2017 avec un nouveau plateau prometteur. Depuis maintenant un an, la filière de Yuma Productions s’est engagée, tous les deux mois, à inviter sur scène « les artistes rap et hip-hop émergents du moment » pour proposer « un vrai rendez-vous éclectique, à la croisée des différents horizons de ce genre musical ». Pour la sixième édition, TripleGo, Prince Waly et Joe Lucazz étaient conviés. Premier retour sur la soirée avec un focus sur ce dernier.
« On est des gens vivants ! » Quelques semaines avant la soirée HRZNS, nous rencontrions une première fois Joe Lucazz, accompagné d’Eloquence pour l’occasion, pour parler littérature. Le rappeur nous parlait de ses auteurs préférés, de ses inspirations et de son rap, support qu’il utilise « pour raconter [sa] merde », sans jamais se presser. À 40 ans, Joe Lucazz n’a plus le temps de le rattraper. Celui qui, à son insu, sait se faire désirer n’a rien à prouver et se complaît dans son costume de joueur semi-professionnel. Mini documentaire sur l’artiste qui s’apprête à sortir No Name 2.0, un an et demi après le premier volet, une douzaine d’années après ses débuts discographiques. Éternel rookie qui, à l’inverse d’un certain lapin blanc, n’est jamais en retard.