« Je pense que ça va faire du bien au rap français. » Dès le début de notre interview, Joke annonce la couleur. Avec Ateyaba, le rappeur de Montpellier sort l’artillerie lourde. Un gun dans chaque paume, les deux majeurs relevés, le leader des Monsieur s’ouvre un chemin jusqu’au trône du rap jeu hexagonal.
Il était essentiel de s’asseoir quelques minutes avec Gilles Ateyaba Koffi – maintenant tu connais l’origine du nom de l’album – pour qu’il nous parle de son disque, le premier vrai du nom. Parce qu’après ses nombreux projets plébiscités, Kyoto et Tokyo en chefs de file, il était temps pour le rappeur de 24 ans d’empoigner le levier de vitesse de sa DeLorean et d’accélérer un grand coup. Finis les retours vers le futur, Joke veut assommer le présent de ses rimes sur lourdes basses. Juste avant un show de folie à L’Original Festival, à Lyon, le surdoué de la surdouée (obscur surnom de la ville de Montpellier) nous parle d’Ateyaba, de sa conception du rap français, de Pusha T, de Def Jam et de plein d’autres trucs cools. « Des ennemis y’en aura jamais assez, j’veux pas m’faire chier tout seul au sommet donc j’prends mon temps pour les effacer. »