Après « Le Monde ou rien », entre le 91 et l’Italie, voici « J’suis PNL », entre le 91 et l’Espagne. Ça commence en vélo, à Corbeil-Essonnes, pour finir en Audi A3 à Allicante. Le duo le plus en vogue du moment poursuit sur sa lancée, ne laissant aucune chance à la concurrence.
Les ingrédients ne changent pas, les mêmes enfants, les mêmes frères, les mêmes bâtiments, la même misère. Plus belle au soleil. Alors direction la péninsule ibérique, pour claquer le bénef. « Que la famille » imprimé sur le linge, entre un polo Lacoste et le nouveau maillot du Barça. Tous les codes les plus basiques des clips de rap français sont là. On coupe une plaquette, on joue à Fifa, on traîne dans un hall, on fume une chicha, les fesses d’une femme par-ci, une villa au soleil par-là. Sauf qu’ici, à la fin, on rend les clefs.
La musique de PNL est tâchée par le réel. La vie n’est pas un clip de rap. Quand les uns sont en vacances, d’autres sont retenus par un bracelet électronique. Une carte postale des Tarterêts surgit au beau milieu du clip. Pas de mensonges, pas de gros véhicules de location. Juste un cigare et un Chivas 18 ans d’âge. Savoureux.
Aussi doux que ce troisième extrait du prochain album de PNL, Le Monde Chico. Un opus dont on imagine qu’il sera à l’image de ce nouveau morceau. Parsemé d’auto-références, chanté dans un argot à décrypter. Bégaiements et autotune pour mieux pousser la chansonnette. Et toujours fait de ces pixels de vécu, qui forment la plus belle photo de famille que le rap français ait connu depuis bien longtemps.