Depuis quelques semaines, l’ouragan Kalash déferle sur l’hexagone. Entre shows mémorables, featurings avec le Duc, interviews à la chaîne et la sortie de son album Kaos, le Martiniquais se fait un nom et une place dans le paysage musical français. Roi du reggae-dancehall dans les Antilles, Kalash mêle désormais le rap et le chant. Polyvalent, sur scène avec son liveband, nous sommes allés lui demander – entre autres – si ce n’était pas lui, l’artiste du futur ?
Le 2 avril, la rumeur se répand : « Kalash a enflammé la Cigale à Paris. » Alerté par les soldats SURL de la capitale, nous ne sommes que plus excités à l’idée de retrouver le chanteur-rappeur caribéens le soir même à Lyon. « Une vraie star dans les Antilles », nous avertit un ami qui vit depuis depuis quelques mois entre Sainte-Lucie et Trinidad. Il confirme ce que l’on pensait déjà : ce n’est pas parce qu’une majeure partie de l’Hexagone a découvert Kalash avec « Bando » que nous n’allons pas assisté au show d’une superstar établie depuis de nombreuses années. Arrivés au Transbordeur le soir même, nous le constatons rapidement. Le public connaît toutes les paroles, créole ou français sans exception. Sur scène, le charisme de Kalash, son live-band et la performance transportent l’audience. L’Antillais justifie ses millions de vues et son extrême popularité, encore naissante en métropole. Après une heure trente de vraie communion et nos premiers essais en créole sur des tubes surchauffés, on retrouve Kalash dans les loges.
L’occasion d’aborder avec lui, entre autres sa vision de la métropole, l’Église, son statut aux Antilles, le reggae français, Booba et la musique engagée d’un artiste tout sourire qui, à 28 ans, n’a pas fini de surprendre.
Vidéo réalisée par Jonathan Morel, photos par Andréa Cerqueira.