Des bières, de l’amour et de la danse.
On avait lancé notre série d’événements le 8 octobre en invitant Soulist au Mama Shelter. Une vingtaine de jours plus tard, c’est à la Maison M que l’Angelinos Free The Robots faisait chauffer les platines en notre nom. Puis vient le 4 novembre, soir de la consécration : nous remplissons à ras bord le Ninkasi Kao avec CunninLynguists et Eddy Woogie (Bavoog Avers) pour un show dantesque. Pour cette dernière de l’année 2015, le vendredi 4 décembre, on s’est dit qu’on allait festoyer avec vous pendant près de dix heures d’affilée, histoire de mettre la barre encore plus haute pour la suivante. Mentalité Sergei Bubka.
Dès 19h, c’est donc à la lumière du shop Dope, rue d’Algérie à Lyon, qu’on discute, déguste quelques Desperados offertes pour l’occasion et qu’on débat streetwear avec nos copains de Benibla. On se chauffe pour la suite, plutôt (très) satisfaits du duo qu’on assemble ce soir : on ne reçoit pas tous les jours un quadruple champion du monde DMC aux platines, ni un producteur globetrotteur auteur de deux bangers sur l’album de rap français de l’année. Tout ce beau monde le sait et fait naturellement le déplacement, entre amis, au Kao pour la suite de notre longue nuit. Un public mixte, de tout âge, du début jusqu’à la fin. Oui, ça aussi nous en sommes fiers, dans le sens où c’est l’image qu’on se fait de vous, cher(e)s lecteur(trice)s. « Vous faites bien de pas mettre que du hip-hop dans vos soirées », nous confie d’ailleurs Atom en loges, pendant que King Doudou épuise la foule à coups d’édits et de remixes flirtant avec l’électro et les sons latins et tropicaux.
Quand Atom entame finalement son set par un « Can I kick it ? » bien senti, on connait intimement la réponse que donneront les derniers aficionados qui se trémoussent sur le dance floor. Yes, you can. Et plus deux fois qu’une. N’oubliez pas : 2016 n’en sera que plus beau.