Quand Kassovitz et sa bande sortent La Haine en 1995, ils étaient sans doute bien loin de se douter qu’ils allaient fournir un mètre-étalon inébranlable de la culture urbaine. Le tableau dressé par le film étant, vingt après, toujours d’actualité. Mais si l’on connait l’importance qu’a eu le soundtrack inspiré du film sur le rap français, on a en effet sans doute moins mesuré les effets secondaires du film sur d’autres domaines. A commencer par la mode.
C’est en tout cas ce qu’essaie de démontrer The Guardian, dans un article explorant l’impact qu’a eu le film sur les mâles urbains de plus de 18 ans, et la montée de marques comme Carhartt, Dickies, ou Fila dans les années 90. Jusqu’ à ce que les combo Stan Smith + treillis camouflage + bonnet + survêt’ deviennent des pièces maitresses de la garde robe citadine. Un « uniforme » opposé dans le film à celui de la police.
Dans une analyse des profils sociologiques des personnages, The Guardian revient sur cette idée : “La Haine trouve encore une résonance à travers son style et le contexte politique. Il reste d’actualité dans sa façon de décrire les relations entre la police et la jeunesse des classes populaires (…) Le look des jeunes protagonistes est un parti pris important. L’idée n’est pas juste de bien paraître mais de dire ‘Nous ne faisons qu’un’. »
Si tu demandes encore si il est de bon ton de ressortir ta banane Ellesse, l’article à retrouver en entier ici, pourra peut-être t’aider à répondre.