On peut dire que celle-là, Kanye West s’en souviendra pendant un bon moment. A Glastonbury, ce bon vieux Yeezy a été l’attraction d’un des plus grands festivals de rock anglais. Et cela pour diverses raisons, et pas des moindres.
Tout d’abord, sa venue avait suscité une vague de protestation où une pétition (signée par plus de 133 000 personnes) avait été lancée il y a quelques semaines pour exiger sa déprogrammation. La raison ? Kanye serait « une insulte pour tous les fans de musique ». Il n’en est rien, les programmateurs maintiennent le rappeur le plus mégalomane de la scène rap planétaire.
Le jour J arriva enfin, place au show ! Et là, tout ne va pas se passer comme prévu. Premièrement, Kanye West va faire les frais d’un accueil très chaleureux du peuple anglais. Certains festivaliers, pour témoigner de leur amour envers la star, ont imprimé sur des banderoles des captures suggestives de la « très sulfureuse » sex-tape du feu couple Kim Kardashian/Ray J. Take that Kanye !
Someone printed kim k giving ray j head on a flag and waved it about as Kanye performed at Glastonbury ahahahaha pic.twitter.com/QXrp1gedwL
— Jacob (@JacobWTurner01) 28 Juin 2015
Ensuite, un « invité » surprise a déboulé sur scène pendant que Kanye West interprétait « Black Skinhead ». Il y est resté quelques secondes avant que le service de sécurité ne le dégage gentiment. Son nom ? Lee Nelson, l’alter-ego chanteur du comédien Simon Brodkin (un peu comme Fatal Bazooka pour Mickaël Youn). « J’ai Kanysé Kanye. Je l’ai fait pour toi Taylor Swift ». a-t-il tweeté. Référence à l’épisode où Yeezy avait interrompu la jeune chanteuse lors des Video Music Awards, s’attirant les foudres du président Obama.
Malmené depuis le début de ce festival, Kanye West pensait en finir avec ces conneries. Malheureusement, la plaisanterie va continuer. Et celle-ci va venir de la BBC, chaîne de télévision anglaise qui retransmettait le concert. On connaît le goût des anglo-saxons pour les « F word » (les gros mots) et les paroles du emcee n’ont vraisemblablement pas plu à la chaîne. Elle s’est montrée très créative et inspirée en terme de sous-titres qu’elle a affiché pour ne pas choquer ses chers téléspectateurs. Ainsi, les mots un peu tendancieux ont été carrément altérés pour un résultat vraiment absurde. « Motherfucker » devient « Motherducker », « Nigga » devient « Ligga » ou « Ligger ». A un moment donné, on peut même lire « he raps » (il rappe) au lieu des vraies paroles. En voici quelques exemples bien drôles :
Oh, BBC2 and your subtitling. Bless. #glastonbury #kanye #bless #motherducker pic.twitter.com/GC6X0mSGqu — Aeth (@aethre) 27 Juin 2015
Confusion reigns: Kayne and #Kanye are battling it out for top trending rights – but at least we have subtitles pic.twitter.com/U5iVkIyBKp
— Mark Frankel (@markfrankel29) 27 Juin 2015
BBC subtitles have given up. pic.twitter.com/iCLAzwK04P — Rob Davis (@Robgog) 27 Juin 2015
Après tout, la BBC avait prévenu du « langage ordurier » de ses chansons et qu’un plan d’urgence avait été mis en place pour y remédier.
Ce festival de Glastonbury restera dans les annales des festivals de musique, toutes catégories confondues. Vaudou, prières ou rites incantatoires, il faut avouer que tout était contre Yeezy ce weekend. C’est les haters qui ont dû se réjouir. Donc, Kanye, un conseil d’ami si tu veux pas que ce genre d’épisode se réitère : ne dis plus au monde entier que tu es une rock star et arrête de squatter des festivals où tu n’as pas ta place (je te dis ça au cas où tu penserais à la prochaine édition du HellFest).