S’il ne fallait en retenir qu’un en 2011, ça serait probablement lui. ASAP Rocky, le gamin de Harlem qui a mis la misère à nos tympans depuis « Wassup » et « Purple Swag ». A 23 ans, le new-yorkais qui rappait comme un sudiste sans aucun complexe, passe aux choses sérieuses.
Sa cassette LIVELOVEA$AP était extrêmement attendue, histoire de confirmer qu’un poids lourd du rap était né. Surtout depuis que le phénomène pèse 3 millions de dollars et des poussières, le montant de son deal avec RCA. Il a même été invité par Drake sur sa tournée,si ça c’est pas un statement, comme disent nos amis ricains.
Après écoute, la marchandise est d’excellente qualité. On y retrouve les tueries citées en haut de l’article, de même que les plus récents mais tout aussi dingues « Pe$o » et « Bass ». Clams Casino intervient sur un bon tiers du projet, forcément ce sont les meilleurs sons de la mixtape. « Palace », « Demons » et « Leaf » sont vraiment trop fly, il n’y a pas d’autre terme pour caractériser cette ambiance brouillée, comme dans un songe. L’alchimie entre ces deux là est tellement forte, que je ne vois même pas Rocky rapper sur les beats d’autres producteurs. Pour cette raison, je n’arrive pas à accrocher sur « Out of this World », pourtant signé par The Olympicks. Un bon morceau en soit, mais presque trop « normal ». Ca passe mieux sur d’autres tracks à l’esprit H-Town, genre « Trilla » ou « Houston Old Head ». C’est assez fun de se dire qu’un type qui a vécu dans le Bronx et à Harlem s’éclate sur cette musique purple, y’a pas de doute c’est la mondialisation.
Dans une ambiance dérangée, je retiens aussi « Purple Swag: Chapter 2« avec SpaceghostPurrp. Pourtant, ça n’y fait rien : le combo ASAP Rocky / Clams Casino dévaste tout, loin devant le reste. Examen réussi avec brio, je confirme que ce type vaut plus d’argent que Kreayshawn.
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