Réveillez le gangster qui sommeille au fond de vous. French Montana a peut être signé chez Bad Boy/Interscope, mais ça ne l’empêche pas de sortir un projet bien crasseux avec la famille de Memphis. Cocaine Mafia, de la pure dope pour les adeptes de sonorités sudistes. Pas des trucs de club en carton hein. De la musique plus sombre qu’une nuit sans étoile, à diffuser dans une cathédrale maléfique, dont la messe serait dirigée par Al Capone en personne … Accompagné d’un jeune pimp ambitieux habillé d’un manteau en vison, qui réciterait les versets de « All She Wanted is Money ». Manquerait plus que les cris de chauve-souris sur « If it Comes Down to It » pour vous donner une idée. Le soleil ne se lèverait qu’au moment de récupérer du « Morning Paper ». Le Tennessee dans toute sa fureur.
« Catch Ya Later » fait vibrer les orgues, pourtant c’est pas la messe de minuit. Le tension monte jusqu’à l’ouragan « You Need Haters » qui ferait jumper n’importe quelle fosse comme une bande de junkies. Hormis quelques erreurs de casting, genre Akon sur « Self Made », vous aller vraiment prendre votre pied : « Weed & Hennessy », le slow luxueux « Money, Weed, Blow », le lumineux « Alright », jusqu’aux synthés qui transpercent le beat d’un « Do It » qui aurait du intégrer la bande-son de GTA Vice City.
Cette cassette, c’est une ode racée aux sept pêchés capitaux sous la Prohibition. Cette cassette, c’est juste au rap ce qu’est Boardwalk Empire aux séries TV. En version non censurée.