Gucci Mane fait partie de cette catégorie d’artistes nettement plus performants sur mixtapes. Aucune pression à subir d’un label au contraire d’un LP, la liberté de balancer ce que l’on souhaite et quand on le souhaite, entre autres avantages. En même temps, quand on jette un oeil à la tracklist, on se demande quellle est la frontière entre tape et « vrai » album. 50 Cent (qui pète la forme sur « Recently »), Jagged Edge, Yelawolf, plus Lex Luger, Drumma Boy et Shawty Redd à la prod : il n’y a que Mister Zone 6 pour assembler autant de stars sur une simple mixtape.
Writing On The Walls 2 ne cherche pas à révolutionner le hip-hop, les titres restent dans l’univers Buurrrr du MC, mais Gucci n’a pas l’ambition de délivrer une musique universelle, juste des gros bangers pour son quartier. Et plus si affinité. Le chef du Bricksquad enchaîne plus d’ A/R en prison que j’en fait en RER, mais ça ne l’empêche pas de nous pondre 19 nouveaux sons. Du codéiné « Yesterday » au génial « Play Your Cards », les fans seront aux anges. Les autres ne comprendront peut-être pas, mais ils ne sont juste pas encore prêts pour le mouvement.
By the way, je trouve le beat 8-bit de Drumma toujours aussi bandant sur « MVP » – le seul son que l’on pourrait considérer commercial – ou sur le lourd « Guilty ».