Faire sortir 8 personnes, un dimanche après-midi, avec -8°C (minimum) pour un shoot photo en extérieur relève de l’exploit. Et oui, il faut préciser que ces photos ont été faites il y a déjà quelques semaines. Et je suis fière de vous le dire, j’ai réussi. Direction Bastille, pour rejoindre le reste de la troupe. Un vrai parcours du combattant quand on sait que dans ma ville, Cergy représente, il y avait 10 cm de neige. Arrivée la bas, je vous avoue ma déception quand j’ai vu Paris sans neige. Adieu photos dans la poudreuse, bataille de boules de neige… Mais bonjour le froid. Après quelques photos dehors, une idée brillante est survenue de la part d’un de mes compères : une laverie automatique.
Maintenant je laisse la place aux membres du groupe, qui vont vous faire découvrir l’histoire de Huis Clos lors d’une petite interview.
SURL: Qui êtes-vous ?
Adrien : Une bande de gus dans le même enclos, huis clos, à vouloir y faire venir le plus de bonhomme pour créer jusqu’à exploser.
Quentin : On est un peu ce qui se faisait de mieux sous Staline. Des graphistes, des Djs, des gens un peu street, d’autres qui aiment le web, et des gens qui aiment bien les interviews.
« On est différents mais rassemblés. »
Maxime : Un collectif de sept personnes, qui essaie de faire graviter un maximum de monde autour de notre projet dit de « dynamisme artistique ». On ne va pas se présenter tous les sept, surtout qu’on est très différents mais ce qui nous réuni c’est le fait qu’on ait fondé un truc étant gamin, et ce truc est devenu concret avec du temps, de la patience, et quelques idées.
Pourquoi Super Huis Clos ?
Yoann : Alors, Super Huis Clos c’est le nom de notre site internet, mais en réalité le collectif s’appelle Huis Clos tout court.
Maxime : Pour être honnête avec vous, on a choisi Huis Clos « à la manière des dadaïstes » (histoire), c’est-à-dire sur notre bidet, avec le dictionnaire sur nos genoux. On était jeunes, et un peu pédants sans doute.
Adrien : Le super devant, c’est parce qu’on s’adapte, aujourd’hui tout est super, t’as interêt à suivre.
Yoann : Et puis il y a les fenêtres « Huis Clos » aussi, donc forcément quand on voit leur pub avec Gilbert Montagné est forcément fier d’avoir le même blaze qu’eux.
C’est une sorte de collectif? Vous êtes tous des amis… la rencontre c’est faite comment?
Axel : Dans le jardin de ma mère, autour d’une BBQ ribs que j’avais cuisiné. On aime faire nos réunions à table et écrire le compte rendu sur la nappe. Concernant notre camaraderie, à la base on se connaissait tous mais, la vrai amitié s’est nouée durant les 3 ans.
« Aujourd’hui elle est tellement forte que Max serait capable de tuer des animaux pour moi. »
Maxime : C’est vrai.
Adrien : En vrai on est une association, mais collectif ça sonne plus indépendant. Et on est tous amis, oui. Enfin, à la base je crois que tout à commencé en même temps, je connaissais avant tout Simon et puis Axel et son frangin et ensuite via huis clos, Maxime et Quentin. Yoann, c’est une longue histoire (sourire, amour). il est arrivé un peu après le départ de Greg.
Finalement si on résume, on se prenait des cuites ensemble quand l’un d’entre nous (le chef) a eu un éclair de lucidité et nous a proposé un concept encore plus fédérateur: huis clos.
Yoann : Nostalgie. J’en verse une larme.
Quelles sont vos influences, vos inspirations pour vos collections ?
Adrien : Pour l’arbre, je me souviens avoir fais plusieurs dessins en écoutant un des albums d’Aphex Twin -Selected Ambient Works Volume II- et la veille j’avais regardé 2001, j’étais dans une semaine cosmique. Le pigeon c’est plus flou, ça remonte à avant, je devais gribouiller des bites sur les tables de l’amphi et puis tout d’un coup j’ai fais un pigeon. J’ai trouvé ça vachement plus cool alors j’ai continué et max a suggéré qu’on fasse un clin d’oeil à Magritte en rajoutant dessous « Un pigeon ». Pour Kairos y a eu un déclic, Max (toujours lui) avait dû sortir ce mot étrange à une soirée -bas tiens, la dernière release party- genre « mec le KAIROS c’est énorme / le moment mec » j’étais déjà arrosé et pensais qu’il me parlait d’une pierre, une pierre précieuse. Plus tard j’ai vu KAIROS imprimé dans les lignes de mon bouquin du moment -le moment justement- (ndlr acid test) et la les connexions se sont faites, ça m’a tellement interpellé que j’ai tweeté à Max « pourquoi pas un t-shirt? » et voilà le travail, un instant volé. C’est vachement intéressant comme truc le kairos, c’est un concept grec qui se raccroche au chronos, une sorte d’inflexion dans le temps physique créant la profondeur de l’instant, PAF, une porte sur une autre perception de l’univers, de l’événement, de soi.
« Max est ma muse. »
Maxime : Je l’amuse.
Adrien : (Amour, Paix) Il y a aussi des t shirts de Simon et Alexandra, le but étant à l’avenir de faire plus de collaboration tee-shirts avec des types de l’extérieur.
Maxime : La richesse de ce collectif, c’est qu’on est tous différents. Chacun apporte son univers, qu’il soit musical (hip-hop, musique électronique ou classique), ou graphique, ou cinématographique. Quand l’un va écouter The Weeknd, l’autre écoutera Nicolas Jaar ou Ludovico Einaudi, et le dernier parlera de punk. C’est par la confrontation de nos idées qu’on avance, c’est l’une de nos forces.
Il y a un message à faire passer avec votre collection ?
Axel : On n’est pas des bêtes !
Adrien : AHAh, ouais, tout part en cacahuète! Non franchement y a pas de message, c’est cool, le plaisir de partager.
Quentin : Beaucoup d’amour.
D’autres fringues (collection) sont en préparation ?
Yoann : D’autres visuels oui mais pas encore de sweat ou autre…plus tard si tous nos stocks s’écoulent bien !
Adrien : Ouais donc l’idée des t-shirts c’est d’y imprimer les travaux des autres. Pour l’instant on va essayer de renflouer les caisses avec ceux qui sont déjà là, mais on a un calepin où on a commencé à noter les noms de quelques types pour la prochaine collection…
Simon : Un projet dans les tuyaux, dont on peut vous donner le nom : Redash.
Quentin : Sinon, je fais aussi des strings pour filles, mais il faut venir essayer chez moi et envoyer une photo avant.
A qui sont destinées ces fringues ?
Adrien : Le monde entier, ton filleul, ta soeur, vos parents, grands-parents, VOUS ! Sérieux qui veut faire des t-shirt qui touche qu’un cercle de potes cool&branché ? C’est pas un article de mode, c’est pas le t-shirt hype de ta soirée, c’est juste un t-shirt et ça suffit pour être porté par n’importe qui.
Yoann : Je crois qu’on s’adresse aux gens qui aiment s’habiller. Comme les visuels sont pour la plupart des éditions limitées on peut dire que nos t-shirts sont destinés aux gens qui aiment ne pas être habillé comme tout le monde.
Maxime : Mettez-vous d’accord les enfants ! En réalité, on va tout vous avouer, on n’a pas de vraie stratégie marketing, cible tout ça tout ça. On sait juste avec qui s’allier pour vendre des t-shirt. Mais notre rêve c’est de séduire tout le monde.
« Tout le monde porte des t-shirts. On ne vend pas des 4×4 avec jantes en diamants non plus. »
Vos t-shirt sont disponibles où ?
Yoann : Sur notre site principalement! On aimerait bien mettre en place des dispositifs avec d’autres shop dans l’avenir. On vous tiendra au jus.
Si votre marque était un plat ? (un truc à manger, à boire…)
Yoann : Une endive ! Un macaron géant ! Un triple whooper! Avec plusieurs couches, bien gras et un goût incomparable!
Simon : Des fajitas : c’est bon et ya pleins de bonnes chose dans ce bordel. Et aussi une bière bien fraiche, ouiiiiiiiiii.
Adrien : J’aime pas les endives ! Un oignon, j’adore les oignons.
Axel : Pour la boisson, du sirop d’anis.
Maxime : Un bon gros diot polenta, y’a que ça de vrai.
Quentin : De la pata negra, bordel ce que c’est bon !
Un dernier mot pour les lecteurs de SURL ?
Axel : Pour les lecteurs ainsi que la rédaction : merci ! Appelez-nous quand vous voulez pour un sirop d’anis, on est toujours dispos.
Yoann : Merci à vous de nous faire exister, c’est notre première interview, c’est très motivant… le meilleur reste à venir !
Adrien : Le KAIROS merde ! Non allez, merci, c’est SUPER !
SURL remercie la team de Huis Clos, Oriane David formidable assistante et les 3 modèles : Shirley Fouquet, Antoine Baldovi et Antoine Orsini.
Crédit Photos Delpierre Tiphaine.