20 novembre au Trianon, un rendez-vous que tous les fans de Beach House attendaient avec impatience, après leur premier passage à la Maroquinerie cet été. La salle se remplit rapidement, le bar est pris d’assaut et ça s’agite sur scène afin de tout mettre en place dans les temps. Après une bonne première partie, Holy Other, qui a su installer une bonne ambiance avec son électro planant, le duo (trio, avec le batteur) tant attendu prend place.
Dès les premières notes de « Wild », le groupe envoûte littéralement la foule. Certains ferment les yeux et se laissent emporter par la voix profonde de Victoria Legrand, d’autres se déhanchent tout en regardant Alex Scally jouer avec sa guitare. Sans transition, Beach House enchaînent avec « Walk in the Park », « Other People », « Lazuli », « Gila » et le sublime « Norway ». Le groupe joue majoritairement des titres du nouvel album Bloom, sans oublier les anciens et notamment Teen Dream, pour le plus grand bonheur des nostalgiques.
L’intensité monte d’un cran lorsque Victoria joue les premières notes de « Master of None » et elle ne redescendra plus avant la fin. Tout le monde semble passer un bon moment, y compris le groupe. Le concert se poursuit avec l’entrainant « The Hours » et le très mélancolique « On the Sea ». Comme à son habitude, la chanteuse se cache derrière son imposante chevelure et Alex Scally a les yeux rivés sur sa guitare, mais c’est ce qui fait le charme de ce duo si singulier. Le groupe n’oublie pas « Silver Soul », « Zebra », « Wishes », l’incontournable « Take Care » et « New Year » mais le concert atteint son apogée avec le voluptueux « Myth ».
Le groupe est peu bavard, mais quand Victoria s’adresse enfin au public, en français (presque) parfait, c’est pour nous dire qu’elle passe une excellente soirée et que ce concert restera un très bon souvenir. On s’en satisfait amplement. Beach House nous emmènent dans son univers onirique avec un décor étoilé, qui n’est pas sans rappeler la pochette d’album de Bloom, jusqu’au final vertigineux : Victoria se lâche, le public la suit et en redemande.
Comme tout bon musicien, le groupe répond au rappel par 3 morceaux « Real Love », « 10 Mile Stereo » et clôture ce concert en beauté avec « Irene ». Beach House a réussi à recréer une atmosphère intimiste, le public est conquis. Le duo dream pop américain se produira le 22 mars prochain à la Cigale et pour ma part, je répondrai présente à l’appel.
Crédits photos : Un grand merci à Robert GIL