[Report] L’Original Festival 2013 // Show 4

mardi 2 avril 2013, par Florian Berger.

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Malgré la fatigue et le manque de sommeil qui s’accumulent, on se rend à 19h pétantes au Transbordeur pour une nouvelle soirée marathon avec pas moins de six artistes prévus pour ce show, et non des moindres. On retrouve deux groupes mythiques de la scène française : La Rumeur et Les Sages Poètes De La Rue, mais aussi Médine et Disiz. Côté outre-Atlantique, The Procussions et le new-yorkais Skyzoo représentent nos amis kainris.

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A 19h45, le concert commence et c’est The Procussions qui ouvre le débat. Le groupe venu tout droit de Californie, réputé pour son dynamisme et ses performances sur scène, transforme l’essai dés les premières chansons. Mr J Medeiros et Stro The 89th Key bougent un public qui se met rapidement au diapason. Ils passent en oeuvre leurs anciens titres – leur dernier album date tout de même de 2006 – mais nous font l’honneur de jouer quelques titres de leur nouvel EP, prévu pour le mois prochain. Stro nous montre également qu’il est un très bon musicien avec un solo acoustique impressionnant à la batterie, l’occasion pour Mr J Medeiros de se reposer un peu, lui qui avec ses pas de danse bien particuliers a donné beaucoup, beaucoup d’énergie. Le temps passe vite, c’est désormais au tour de Médine de faire son apparition, dans un tout autre style.

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L’originaire du Havre arrive rapidement avec la rage et la détermination qu’on lui connait. Fort de ses textes engagés et des instrumentales percutantes, le Transbordeur se montre réceptif. Médine (notre interview), entre deux chansons, fait passer des messages qui lui tiennent à coeur, contre l’islamophobie et le communautarisme notamment. Les fans du rappeurs ont apprécié, les autres un peu moins, peu importe, le Transbo est désormais plein. Accompagné de Tiers Monde, le barbu sort un set de mammouth, le genre de performance qui galvanise l’ensemble d’une foule pourtant mitigée à la base. Outre son message que tous ne cautionnent pas, Médine a ce genre de charisme sur scène qui fait l’unanimité. La Rumeur avait fort à faire pour s’élever au niveau du Havrais, eux qui se lançaient dans la foulée devant un public lyonnais chaud bouillant.

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Le groupe parisien qui avait présenté son film l’an passé à L’Original – et qui était de passage à au Kao, à Lyon, en octobre dernier – était donc cette année sur la scène du festival. Le moins que l’on puisse dire est qu’Hamé, Ekoué et Le Bavar n’ont pas caché leur plaisir à l’idée de faire partie de cette grande fête pour le dixième anniversaire de l’évènement. Les quatres membres reprennent leurs classiques – « De l’ombre sur la mesure » en live, c’est à faire au moins une fois dans sa vie – et se montrent à leur tour toujours aussi engagés, notamment sur un certain procès contre un certain ancien président. Une heure de show bien maitrisée, leur dégout pour Skyrock partagé, c’est – paradoxalement – à Disiz de prendre le relai. Le temps que les techniciens installent l’ensemble du live-band, on en profite pour boire un coup en se demandant pourquoi Sérigne a choisi un coeur comme logo.

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Disiz se lance à son tour, met du coeur à l’ouvrage (ok, elle était facile), alterne entre son nouvel album (qu’on a très peu apprécié) et ses anciens titres qui nous parlent plus, mais hey, on ne surprend personne ici : oui, on a sautillé sur « J’pète les plombs » ou « Inspecteur Disiz » qu’on était franchement content de réentendre, mais le reste des pistes… « c’est de la pop », comme nous l’a confié la personne à notre droite. Disiz, lui, semble n’avoir que faire des divisions, s’éclate sur scène et descend dans la foule. Le rappeur d’Evry venu avec toute son équipe occupel’espace et dynamise son public avec brio. Il finit par inviter tous les rappeurs présents ce soir à le rejoindre sur scène, l’occasion de (re)voir notamment Nemir, venu spécialement pour passer la soirée en tant que spectateur comme l’ont fait les autres Koma (Scred Connexion) et Vicelow (Saïan Supa Crew).

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Il est désormais 1h du matin, les jambes se font lourdes, Les Sages Poètes De La Rue débarquent sur scène : un immense plaisir de les retrouver malgré un dernier album studio qui date de 2002. C’est donc tout naturellement qu’on retrouve de la voix ET de l’énergie pour bouger sur les sons de Zoxea, Dany Dan & Melopheelo,  notamment sur le titre « Après l’Orage ». Malheureusement, on ne peut suivre que la moitié du concert du fait d’une interview prévue au même moment avec Skyzoo. Ni une ni deux on prend la direction de sa loge afin de discuter une quinzaine de minutes avec le New Yorkais. 2h du matin, on le laisse se diriger sur la scène du Transbordeur qui malheureusement s’est quelque peu vidée. Il fait tout de même le job en reprenant les pistes de son excellent album « A Dream Deffered » et ne cesse de répéter qu’il est content d’être là : « I know all of you don’t know me, but I’m glad you’re here tonight ». Un bon gars.

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Le marathon est désormais terminé, la soirée fut belle, peut être le meilleur show de cet Original dixième du nom en attendant Tha Dogg Pound, lundi soir. Les plus courageux ont tenus jusqu’à 5h du matin, où Dj Simsima (Scred Connexion) et DJ Duke (Assassin) mixaient à côté des sons qui sentaient bon le hip hop pour conclure cette belle soirée.

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