Crédits photo : Soopafly
Deuxième journée et donc deuxième partie de ce report. Vendredi c’était cool, mais avec la programmation annoncée le samedi était à coup sur le jour le plus attendu par les festivaliers. A tort ou à raison ? Après un réveil difficile – oui, le camping sauvage c’est pratique mais pas très confort – et un léger apéro, direction Orelsan pour reprendre les festivités. Les fans sont au rendez-vous avec des masques de peinture sur le visage. Personnellement, je l’avais déjà vu en live à Angers il y a quelques mois.
Pas de surprises donc, le show commence avec le terrible « Raelsan » et le MC déroule bien – comme à son habitude – avec « Mauvaise Idée », « Jimmy Punchline » ou encore une nouvelle chanson avec Professeur Green. C’est toujours aussi bon et l’ambiance est électrique, malgré un Grand Hall un peu vide à cause de l’horaire. Après un spectacle d’un peu plus d’une heure, Orel quitte la scène avec « Le Chant Des Sirènes », titre qui procure un effet très puissant en live. Il est maintenant environ 22h et avant d’aller voir ce bon vieux DJ Shadow passage obligatoire au stand restauration/buvette.
Pour voir ce que DJ Shadow – la tête d’affiche de cette soirée – donne en live, je prends place dans le Grand Hall. La moyenne d’âge a curieusement vieillie d’une dizaine d’année. Je lève les yeux vers la scène et aperçoit une boule, la Shadowsphère. Vous vous souvenez Dark Vador dans Star Wars ? Et bien à peu près la même chose: une sorte de semi-boule creuse qui pendant la moitié du concert a caché le DJ de son public.
Le rendu visuel est juste magique, l’idée également. Au niveau du son, ça bouge avec une rythmique bien old-school. Shadow balance même du son plus moderne avec un court passage dubstep. Il est maintenant 23h10, je quitte le Grand Hall et la vieille école pour profiter un peu du concert de Madeon le jeune nantais de 17 ans au Club Sésame. Très bonne surprise là aussi, le minot – présent également à Coachella 2012, oui oui – gère bien son set, rien à redire sur sa prestation.
Coups 2 Cross a.k.a. C2C, très certainement le concert le plus intéressant de ce soir. On pousse sans hésiter pour arriver tout devant. Les quatre compères prennent place, chacun sa platine. Première remarque: le jeu de lumière est somptueux. Entre les spots et les images qui défilent, on en prend plein la poire. Les DJ’s alternent entre les titres de leur fantastique EP Down The Road et d’autres morceaux datant un peu plus. A un moment, les platines se séparent et C2C nous refait ce bon vieux DMC 2005 que vous avez tous déjà vu et entendu. Puis les quatre monstres quittent la scène sous les acclamations d’une foule en délire – meilleure ambiance de Panoramas#15 sans hésitation – qui en veut encore. Aussitôt dit aussitôt fait, 20Syl Greem Atom et Pfel reviennent pour nous détruire les oreilles avec « The Beat ». Enfin, pour terminer en apothéose, rien de mieux qu’un « F.U.Y.A. » que la salle entière attendait avec grande impatience. Curieusement, les gens se taisent et écoutent. Ce morceau, tout le monde le voulait et maintenant qu’il passe l’ensemble du public se retrouve hypnotisé. Jouissif. Par chance, on a réussi à vous trouver la vidéo du live grâce aux caméramans de Sourdoreille. Pour ma part, il est environ 1h du matin et je me retrouve à glander avec des amis dans l’enceinte du festival. Petit passage du côté de Digitalism qui ne m’a pas fait vraiment rêver. Et oui, c’est dur de passer après C2C…
Il est tard et je ne sens déjà plus mes jambes. Mais avant de rendre les armes, je tiens à voir Huoratron jouer en live. J’ai entendu parler de ce gros bourrin de l’électro par un ami. Et bien comme il me l’avait décrit le DJ envoie une musique ultra-véner sans s’arrêter. La fatigue m’envahissant, je reste pendant une petite heure dans le Club Sésame histoire de bien profiter.
Il est maintenant 3h30 et même si la folle envie de me faire Popof-iser à 4h du matin paraît tentante, mon corps ne réponds plus vraiment. Il est temps pour moi de rentrer au bercail. Une dernière soirée sous la tente des souvenirs plein les yeux et les oreilles et c’est déjà la fin de cette quinzième édition de Panoramas. Je dresse un bilan forcément positif : l’écrasement de tête par Modestep, le génie de C2C, les gars d’1995, ce bon vieux Shadow, une ambiance de festival comme on les aime malgré une moyenne d’âge un peu trop jeune, une organisation sans trop de pépins, what else ?
Gros remerciements à Photo Live Ouest et Morgan Le Gal pour leurs clichés ainsi qu’au festival Panoramas pour l’invitation !