Les cernes se creusent, les courbatures se réveillent et mes pauvres Nike Blazer ont été fusillées par la boue. Couvrir Rock en Seine pendant 3 jours, ne croyez pas que c’est de tout repos. Mais notre sens du devoir (sic) nous a poussé à revenir pour ce troisième et dernier jour. Ça tombe bien, le meilleur était bien pour la fin…
Cela débute fort dès 14h30 avec l’entrée en piste de The Naked and Famous. On avait d’ailleurs posté le clip « The Sun » des néo-zélandais il y a peu. Ces derniers ont plutôt assuré et semblaient ravis de faire partie de la programmation. Nous aussi. Direction ensuite la Scène de la Cascade pour admirer Lilly Wood & The Prick. Noeud papillon dans les cheveux, tambourin dans la main, la pétillante Nili Hadida a diffusé sa pop-folk rafraîchissante dans tout le quartier. A peine un détour par l’espace média pour se prendre un coca qu’il fallait repartir dans la jungle, histoire de prendre quelques photos de l’ambiance dominicale. Pendant ce temps, Simple Plan était bien présent, les québécois ont fait chauffer les amplis. Et mince, on a raté les Concrete Knives …
18 heures, le jeune prodige Miles Kane entre à son tour dans l’arène. Cette fois on ne rate pas le représentant de Liverpool, qui n’a pas déçu les aficionados grâce à un rock ‘n roll vintage jusqu’à sa tenue. Efficace. Un revival des sixties ephémère, avant d’enchaîner directement sur le hip-hop bien pêchu de Tinie Tempah. Le MC anglais et ses musiciens ont mis la Scène de l’Industrie sans dessus-dessous, accompagné par une fosse bien dynamique et des mecs torse-nus qui s’envoyaient de joyeux tampons. On ne s’y attendait pas, mais on pense avoir vécu lors de son show l’une des plus grosses ambiances du week-end. Sans compter un double rappel de l’artiste, assez rare lors d’un festival : un coup sur « Written in the Stars », puis une deuxième sur le tant attendu « Pass Out ». Crevant. De l’autre côté du Parc, les rockeurs de Deftones semblaient également gonflés à bloc … Quelques rumeurs circulent au passage : la perf de The Horrors valaient vraiment le coup d’oeil.
20h30, déjà. Une petite bouffe pour éviter la crise d’hypoglycémie, puis en route pour le bouquet final. Tout d’abord la géniale chanteuse Nneka et son hip-hop-reggae alternatif, puis Archive et enfin le clou du spectacle, la ravissante et énigmatique Lykke Li. Tout de noir vêtu, enroulée dans de longs voiles qui tombaient du haut de la scène, la suédoise a juste mis Rock en Seine à ses pieds. De « I Follow Rivers » au finish sur l’instru de « Power », Lykke Li a émerveillé le public parisien. De la fumée, des jeux de lumières mystiques, on est entré dans la quatrième dimension. Sérieux, on ne pouvait pas mieux finir.
Il n’est pas loin de minuit, le public se presse dans les transports en commun. Je réussi à choper une place assise dans le Tram, priceless, puis commence à réfléchir à mon récap de ce week-end de folie. Assurément, on considère ce dimanche comme la meilleure journée du festival, bien que plusieurs prestations de qualité ont eu lieu les deux autres jours. Cette cuvée 2011 de Rock en Seine est-elle meilleure que la précédente ? Plus difficile à dire … Mais entre l’arrivée d’une quatrième scène et le record d’affluence, plus de 108 000 personnes, le peuple a voté.
Rendez-vous en 2012 pour les dix ans de Rock en Seine !