Rock-en-Seine, acte II. Pour la deuxième année consécutive, la team SURL participe à l’évènement musical de la fin d’été. Cette fois, on a même décidé de live tweeter nos péripéties et de vous décrire l’ambiance en photos. Une couverture du festival digne de l’affaire DSK, mais qui n’empêche pas de vous fournir un récap quotidien de ce week-end pas comme les autres.
Agitatrice attendue de ce vendredi, la pluie n’a pas trop gâché cette première journée. Elle a juste sacrément mouillé un public déchaîné devant la performance d’Odd Future. Rock-en-Seine n’a jamais été le festival le plus agité ou déjanté, mais la prestation des sales gosses du rap fut digne de leur renommée. Un Tyler, The Creator possédé, au point de se jeter dans le public malgré une jambe droite attelée jusqu’au genou, un Hodgy Beats torse nu comme à son habitude et visiblement « dans la seconde salle », vu ses mimiques et pas de danse sectaires. La troupe d’OFWGKTA n’était pas au complet, ce qui n’a pas empêché la fosse de se lâcher, surtout pendant « Yonkers » et « Fuck The Police ».
Le show fini, on a pu commencer à s’imprégner de l’ambiance du festival: respirer les douces effluves de weed, boire un verre en charmante compagnie, croiser des looks aussi stylés qu’improbables, se balader dans les stands d’annonceurs dont celui toujours réussi de Converse, baptiser ses baskets avec de la bière… Voire squatter les transats de l’espace média que certains invités ne quittent jamais pour « réseauter » au lieu d’écouter de la musique.
S’ensuit un détour par CSS sur la Grande Scène, bien cool, avant d’aller sur la Scène de la Cascade pour écouter Kid Cudi. Le MC de Cleveland avait aimanté tout ce que le festival compte d’ados, ou presque, au taquet 30 bonnes minutes avant le début des festivités. Les mouvements de foule devenaient de plus en plus oppressant face à l’impatience des spectateurs et certains tombaient comme des mouches. Pour éviter de se faire piétiner, un courageux fan a même tenté d’escalader un arbre, bière à la main. Les « Cudi, Cudi ! » commençaient à se faire entendre. Sauf que Cudder l’a joué diva en débarquant avec 20 minutes de retard, un comble quand on connaît le timing ultra-serré de ce genre d’events. Surtout que le Kid a démarré plus qu’en douceur, même si « Ghost » et « Mojo So Dope » ont activé l’audience. Forcément, c’est « Memories » puis « Day ‘N Night » qui ont déchaîné le public en fin de set. Pas inoubliable ce live, surtout que des sons comme « Marijuana » et « Pursuit of Happiness » ne sont pas ceux qui tabassent le plus en live.
Le retard de Cudi nous a fait rater une grosse partie de The Kills. Frustrant, il se passe tellement de choses dans le Parc de Saint-Cloud qu’on a souvent l’impression d’en rater. Une crêpe à 6 euros pour bouffer, puis direction les Main Events qui nous intéressaient. D’abord les Foo Fighters, absents depuis six ans ici et toujours gonflés à bloc, de vraies rockstars au sens propre. Surtout que le public connaissait bien les refrains, permettant une belle communion. Un live rock de folie, qui nous a presque fait oublier Yuksek, dont l’électro-pop bien polie a séduit beaucoup de monde. Un set stylé, accompagné de lumières qui transperçaient la nuit parisienne avec esthétisme. Fact : Rock-en-Seine, c’est mieux la nuit !
Bon, désolé Paul Kalkbrenner, mais c’est l’heure de se piauter, d’écrire le récap puis de repartir de plus belle samedi !
Grand merci à l’agence Ephelide et à tous les organisateurs !
Crédit Photos : ©Nicolas Joubard