Quelques ampoules, une ou deux crampes de la veille, mais à l’aube du dernier jour de festival, l’envie d’en découdre reste intacte. Surtout que ce dimanche s’annonce comme la journée la plus chargée du week-end Rock-en-Seine.
Comme hier, la journée commence avec une interview. On garde le mystère pour l’instant, mais elle sera bientôt publiée… Bon, sachez qu’on y parle musique, groupies et Breaking Bad. Sympa non ? Suite à cette rencontre, je teste la prestation de Versus. Le duo donne tout sur la scène de l’Industrie, au point de filer des montées d’adrénaline aux spectateurs.
La suite se passe à la scène de la Cascade après un détour transat, où Stuck in the sound débute son live. Pas vraiment accro, mais leur musique s’adapte bien au contexte festival : ça s’écoute allongé dans l’herbe et ça bouge bien, même si ça me semble brouillon. De toute manière, ce n’est qu’une transition avant d’aller déguster 1 heure de Passion Pit. Jamais vu la scène Pression Live aussi blindée, heureusement parce que ça défonce. Mention spéciale sur « I’ll be Alright », qui me fait vraiment planer. Aucune déception, je sors de cette prestation ravi. Pause bière pour décompresser sur la terrasse.
Sans transition, on se presse vers un combo The Dandy Warhols (bof, un peu plat) et Grandaddy, qui eux font le taff comme des darons pour leurs retrouvailles. Après, faut aimer le style. Je reçois un sms qui m’indique que les Airnadettes passent rapidement sur scène, bien sûr j’évite soigneusement de m’y rendre. Faut pas déconner, Little Dragon va commencer et … Putain, magistral ! LA surprise de ce RES. On connaissait leur talent et leur ambiance un peu perchée, mais on stage ça déménage. Encore plus qu’on le pensait. Erik retourne la foule, en plus il porte un tee avec la face de Brad Pitt version Fight Club. Classieux. Une folie, tout le monde danse, se déhanche : on est conquis. La Suède le fait mieux.
A peine ce show achevé, il faut se rendre en face, à la Cascade. Face à Green Day, Foster the People propose une forte concurrence, vu la densité de monde. On se rend compte que la capacité max du parc, 115 000 têtes, a été atteinte. Un peu trop « normal » au début, le concert des Californiens s’est un peu emballé sur « Houdini », mais surtout sur le final « Warrior » avec l’arrivée de Kimbra, puis « Pumped up kicks », qui a duré quasiment 15 minutes et conclu par des projections de confettis. Showtime. Ouf, on commençait à regretter d’avoir sacrifié Beach House.
On pourrait croire que c’est fini, mais non ! Le digestif n’a jamais été aussi remuant : Dope D.O.D. Le trio hollandais, plus furieux que jamais, arrive sur scène masqué en mode « serial killer », avant de débiter un rap aussi hardcore que maîtrisé. C’est pour tous les gens bourrés ou défoncés, comme ils le disent. On termine au milieu des pogos improvisés, entre un type qui brandit des béquilles et un autre affublé d’un masque en scène. Rideau, see you next year.