Toronto a la cote dans l’Hexagone. Après Drake à Bercy, l’autre chouchou de la ville canadienne nous avait donné rendez-vous à Paris, pour son premier concert en France. The Weeknd au Bataclan, une belle affiche qui a ramené du monde, la salle était quasiment pleine. L’occasion de vérifier si le gamin avait du coffre sur scène, derrière ses mixtapes enivrantes, où des sonorités douces percutent des lyrics crades.
Pas perturbé par la polémique autour de Jeremy Rose – peut être pour cette raison que l’artiste à la coupe de hérisson ne donnait pas d’interview ? – Abel a quand même confirmé le bien que l’on pensait de lui d’un point de vue artistique. Pas de doute, le chanteur de 20 ans pousse très bien la voix. En enchaînant ses succès de House of Balloons, Thursday et Echoes of Silence, Il fait étalage de toute sa palette de chanteur R&B 2.0. On note quelques fausses notes de temps en temps, mais on pourrait croire que c’est fait exprès pour renforcer son univers planant. Parmi les moments marquants : une intro frissonnante sur « High for This », la version perso de « Crew Love », le refrain en français de « Montreal » et j’en passe. Les auditeurs un peu plus branchés bangers s’y retrouvent sur la reprise de « Dirty Diana » et le terrible « Glass Table Girls » qui donnent un souffle plus dynamique entre « Next » et « The Morning ». On se rend compte quand même qu’en 3 mixtapes à peine, le gamin est déjà à la tête d’un nombre de hits assez impressionnant.
Une bonne prestation d’une heure quinze qui se termine avec le superbe « Wicked Games », dans une versions spécialement préparée pour le live. D’ailleurs, comme on voulait vous gâter, on vous a concocté un petit medley vidéo x iPhone.