La Californie : l’un des berceaux du hip-hop, qui réussit encore aujourd’ui à être à l’avant garde. À Pomona, près de Los Angeles, se trouve la première école dédiée à l’enseignement de la culture hip-hop, The Hip Hop School of Arts.
Plutôt centre culturel que réel établissement scolaire, il dispose de tout le matos pour laisser chacun s’épanouir dans la discipline de son choix : salle de danse, studio d’enregistrement… Les cours proposés reprennent en effet les 5 piliers fondateurs du hip-hop : rap, graffiti, beatboxing, deejaying et danse.
Mais comme le dit le directeur Julio Rivas : « Le hip-hop c’est une culture, un art de vivre. » Difficile dès lors d’imaginer un UFR « street » à base de cours et d’évaluations de fin de semestre. Ce serait aller complètement à l’encontre des mécanismes originels du hip-hop, à savoir la spontanéité et une bonne dose d’autodidactisme… Mais là où se trouve la vraie valeur de ce projet, c’est dans la mise à disposition d’un espace d’épanouissement pour des jeunes parfois désorientés. La considération et la stimulation de leurs intérêts, comme une vraie alternative à la violence et aux tentations de la rue.
Et par chez nous on n’est pas non plus en reste, puisque cette année ouvre La Place, un centre interdisciplinaire sur la culture hip-hop situé à Châtelet-les-Halles. C’est Jean-Marc Mougeot, avec qui on a papoté la semaine dernière, qui va, entre autres, veiller à ce que le lieu garde fraîcheur et authenticité. « Each one teach one. » C’est KRS-One qui va être content.
Auteur : Camille Perez