La crème de la crème : les 15 tracks de 2015 qui nous ont retournés

Le feu, le feu, le feu. Avant de partir chercher un public plus large, Tory Lanez a pris le temps de créer un banger ultime. D’abord, on est submergé par la profondeur des basses. Puis le refrain vient s’installer confortablement, avec cocktail et transat, dans nos têtes. Le temps qu’on comprenne, il est déjà trop tard. Ton père est en train de détruire à la masse les fondations de sa nouvelle cabane de jardin. Ta petite sœur s’est engagée dans un combat de catch enragé contre le chien du voisin. Toi, tu souris bêtement, regardant le chaos s’emparer du monde en fredonnant « i know, i know ». Soyez vigilants, ça ne marche qu’une fois. Pour revivre l’expérience, il faut se rendre sur scène, où le morceau devient un évènement sous les impulsions sauvages de Lanez.

De mémoire, “Blow A Bag” est le premier extrait de DS2 que nous ayons entendu, quelques jours seulement avec la sortie de l’album. Comme toutes les suites des suites d’une suite, il est sorti en direct to DVD, ou plutôt direct to Youtube comme on dit aujourd’hui. Et quelque part, on savait déjà qu’on ne serait pas déçus. Rarement une ode à l’argent dépensé par liasses n’aura parue si dépressive. Future répète qu’il vide les sacs comme un forcené, comme pour se convaincre que sa vie a encore un sens. Son changement de coffre fort est mis sur le même plan que son changement de meuf, parce qu’au fond, l’argent est sa plus grosse bitch. C’est parfois un peu sale, souvent dérangeant. Et en même temps, ca ne paraît jamais ridicule. Ici a résidé la plus grande force de Future en 2015.

Rick Ross ne s’y est pas trompé en reprenant à l’automne le déjà mega hit “White Iverson”. Il faut dire qu’avec cette ode à The Answer, Post Malone a frappé très fort. Un – le ?- tube de l’été, idéal entre deux Despé’, un beach volley et une soirée au bord de la piscine. En plus d’avoir rendu les soirées estivales plus sexy, Post Malone a aussi placé le Texas au cœur de ce qui se fait de mieux dans le rap par la même occasion. La recette Malone est simple et efficace. Un refrain viral, une production mélodieuse et un don pour que ses sons vous hantent pendant des jours. Résultat : en 2015, le Texan a explosé les compteurs, que ce soit sur Soundcloud ou Youtube . Il a aussi mis en transe des milliers de personnes lors de ses différents lives. Arrivé de presque nulle part et énigmatique, le phénomène interroge Outre-Atlantique et la suite de carrière sera fortement scrutée. Au vu de la qualité et du succès rencontré par ses shoots, nul doute qu’à l’image de son idôle, Post Malone a de quoi squatter les highlights pendant un moment.