Il a beau boire du champagne avec Biggie au paradis depuis une vingtaine d’années, Tupac Shakur aura rarement été aussi présent. Alors que la sortie d’All Eyez on Me, film de fiction centré sur le rappeur (et sur lequel on ne parierait pas notre chemise) est attendu pour le mois prochain aux US, et que pas moins de deux projets (la série Unsolved et le film LAbyrinth) reviendront sur l’enquête croisée sur les meurtres des deux rappeurs iconiques, on apprend maintenant qu’un documentaire vient s’ajouter à la pile déjà bien garnie.
Chapeauté par Steve McQueen (pas l’interprète de La Grande Evasion, pour qui il serait difficile de réaliser un film, vu qu’il est mort il y a près de 40 ans), le film devrait raconter sans trop de fard l’histoire du rappeur, avec ses contradictions et ses défauts. Ce malgré l’implication de la tante du rappeur (et sœur d’Afeni Shakur) et le caractère « officiel » du film.
Spécialiste des portraits d’hommes anti-système (Hunger, sur l’activiste irlandais Bobby Sands), jusqu’au-boutistes (Shame) et afro-américains (12 Years a Slave, récompensé aux Oscars), McQueen s’est dit « extrêmement ému et excité d’explorer la vie et l’œuvres de cet artiste légendaire », mettant aussi l’accent sur la relation très personnelle qui le lie au rappeur : « j’allais en cours à l’école de cinéma de la New York University, et je me rappelle l’émergence du monde du hip-hop se mêler au mien par Tupac, par le biais d’un ami commun. Peu, voire aucun brillaient plus que Tupac Shakur ».