On ne s’est même pas fait de bisous sur la joue. On ne s’est même pas dit bonjour. On a essayé de comprendre, vraiment, puis on a abandonné. On a discuté, et on a filmé le tout. Notre interview avec Vald n’en est pas une.
Vald est un exorciste. Un excentrique venu secouer le rap français pour l’expier de tous ses démons. Pervers, grossier à souhait, mais surtout lucide, le rappeur d’Aulnay n’est pas un autiste comme il se plait à le dire, non, il est juste dans sa bulle. Une bulle qui le protège, qui l’empêche de se mêler et de retomber parmi les mortels. Une bulle dans laquelle tout est cohérent, même de « cracher sur le rap pop » et de sortir une balade chantée avec Nikita Bellucci et Ian Scott comme têtes d’affiche du clip.
Quoi de plus cohérent et honnête que d’aller au bout des choses ? Pourquoi se restreindre dans l’image alors qu’on ne s’interdit aucun excès de vocabulaire ? Cessons donc de tourner autour du pot et d’éviter à tout prix tout morceau de pubis, de peur d’être censuré. Sortons un clip à l’image de nos textes, où aucune pénétration lyrique n’est suggérée. Tant pis pour Vevo, tant mieux pour Pornhub.
Vald, comète ou éternel boulet de bagnard d’un rap qui se plait dans la convention ? Qui l’empêchera définitivement de se faire inviter sur les plateaux TV du PAF ? Lui seul le sait. On a bien essayé de le comprendre, de trouver une réponse, mais on a fini par s’égarer et se planter dans nos questions. On s’est peut-être même planté de rappeur, au début.
On est sûr d’une chose : à la fin du jeu, Sullyvan compte bien repartir avec l’héroïne, histoire de ne pas être trop seul dans la salle d’attente de l’après-vie. Beetlejuice, Beetlejuice, Beetlejuice !
Vidéo réalisée par le géant Jonathan Morel. NQNT 2 sort le 25 septembre.