La sortie de « White Privilege » II de Macklemore fait couler beaucoup d’encre outre-Atlantique. Le rappeur y questionne son devoir, en tant qu’homme blanc, de dénoncer les injustices qui touchent les autres communautés non seulement mal représentées (ce son sort quelques jour après que la liste des nominés pour les Oscars transpire le manque cruel de diversité) mais aussi opprimées. Macklemore joint une thématique plus sociale et directement politique, citant le mouvement militant Black Lives Matter. « We take all we want from Black culture, but will we show up for black lives? » Miley Cyrus et Iggy Azalea, directement visées, apprécieront les diss. Dans l’album The Language of My World de l’artiste de Seattle, le premier volet du morceau interrogeait déjà sur le fait d’être blanc dans le rap jeu. Macklemore l’avançait comme un désagréable avantage pour s’affirmer sur le devant de la scène mondiale et la culture pop. Des questions qui soulevaient les problématiques propre à l’industrie de la musique et aux magnats qui en tiennent les rennes.
Humilité ou hypocrisie ? Le compère de Ryan Lewis fait face à la fois les éloges, pour le courage qu’il a d’aborder un sujet encore trop tabou, mais aussi à de violentes critiques. Certains l’accusent cyniquement d’auto-flagellation pour un coup marketing, un mois avant que ne sorte son album au titre prémonitoire, This Unruly Mess I’ve Made. Quoi qu’il en soit, le morceau est disponible gratuitement sur son propre site, accompagné d’autres liens pour soutenir les associations – dont BLM – qui militent directement pour dénoncer les abus.